On estime que près de 20 % des femmes sont touchées par l’alopécie androgénétique et il semble que ce nombre soit en augmentation depuis quelques années. S’il s’agit d’une pathologie bénigne sur le plan médical, en revanche, son impact au niveau psychologique est important, provoquant du stress et une baisse importante d’estime de soi chez la patiente malade.
L’alopécie androgénétique est la principale cause de perte de cheveux chez les femmes tout comme chez les hommes. La différence par rapport à l’alopécie masculine est qu’elle apparait plus tardivement, évolue plus lentement et touche principalement de façon diffuse les cheveux qui se trouvent sur le sommet de la tête. Habituellement, la ligne frontale, les tempes ainsi que les golfes ne sont pas impactées. Il est important de rappeler que cette perte capillaire est toujours localisée et n’entraîne jamais une chute de cheveux totale (calvitie).
Il faut savoir que la génétique et donc l’existence d’antécédents familiaux est un facteur fréquemment retrouvé chez les femmes qui développent une alopécie.
Néanmoins, plus de 20 % des femmes atteintes n’ont pas d’antécédents dans leur famille proche et leur alopécie est dû à d’autres facteurs (ces mêmes facteurs peuvent aussi aggraver le degré de sévérité de l’alopécie) :
- La grossesse :
Surtout à partir de la 14ᵉ semaine, les cheveux en phase anagène (phase de croissance des cheveux) ont tendance à augmenter. Alors que pendant la phase d’accouchement, le nombre de cheveux perdus au quotidien (phase télogène) augmente. En conséquence, après l’accouchement, la personne peut être confrontée à une chute de cheveux impressionnante qui sera suivie d’une repousse normale après 3 mois.
- La ménopause :
Les cheveux peuvent apparaître plus fins et fragiles avec une durée de vie plus limitée, ce qui est dû à la disparition des hormones.
- Les saisons :
Elles jouent un rôle dans la chute des cheveux, il existe un effluvium télogène (chute des cheveux) physiologique en automne et au printemps qui sera suivi par une repousse normale des cheveux.
- L’environnement :
L’environnement peut provoquer une alopécie chez la femme dû à l’exposition à l’arsenic, les sels de thallium, le borate de sodium et les dimères du chlorophène.
Certains cas d’alopécie androgénétique qui interviennent précocement et à un stade sévère peuvent être liés à une hyperandrogénie si elle est associée à un hirsutisme, une dysménorrhée ou une acné. Il est nécessaire dans ce cas-là de faire réaliser un bilan d’hyperandrogénie.
Un dérèglement thyroïdien peut aussi entrainer une chute de cheveux.
L’alopécie féminine peut aussi être engendrée ou aggravée par des carences nutritionnelles comme un manque de fer, cuivre, zinc, folates et vitamine B12.
Les alopécies survenant après la prise de médicaments ou de traitements sont totalement réversibles et peuvent s’interrompre après l’arrêt de ces derniers.
Si vous apercevez une perte de cheveux anormale, ou des cheveux qui deviennent plus fins et fragiles, alors vous devez dans un premier temps consulter votre médecin pour éliminer tout problème de santé majeur.
Un premier examen va consister à examiner vos antécédents personnels et familiaux, ainsi qu’évaluer s’il existe diverses causes qui pourraient entraîner cette perte de cheveux, comme le stress ou un régime alimentaire drastique.
Ensuite, il conviendra de consulter un dermatologue spécialisé afin d’examiner le cuir chevelu et en évaluer le niveau de chute afin d’établir le traitement le plus pertinent.
D’après la classification d’Agnès Ludwig, il existe 4 stades d’alopécie féminine : modérée, moyenne, importante et frontale.
Stade I, alopécie modérée :
L’alopécie impacte sur le haut du crâne, ce qui entraîne un dégarnissement capillaire et des cheveux clairsemés. On observe une diminution du nombre de cheveux sur le sommet du crâne, les cheveux restants sont plus fins et plus court. La zone la plus touchée sur le sommet du crâne est celle de la raie médiane.
Stade II, alopécie moyenne :
L’alopécie est plus sévère, laissant place à des cheveux beaucoup plus courts de couleur grise ou blanche sur les zones touchées. La raie médiane s’élargie considérablement sur 2 à 3 cm de largeur.
Stade III, alopécie importante :
L’alopécie est à son stade maximal, l’ensemble de la zone du vertex est touché. Seuls quelques cheveux se maintiennent au niveau du front et de la nuque. Plus de 70 % des cheveux sur le vertex se sont éclaircis et il devient très difficile de pouvoir masquer l’alopécie.
Stade III.A, alopécie importante avec ligne frontale :
Dans de rare cas, l’alopécie peut également toucher la ligne frontale et les golfes en plus du sommet du crâne.
QU’EST-CE QUE L’ALOPÉCIE FRONTALE FIBROSANTE ?
L’alopécie frontale fibrosante “AFF” est une variante du lichen plan pilaire (LPP) caractérisée par une alopécie frontale en bandes, symétrique et progressive.
Elle est très souvent associée au lichen plan pilaire qui est une maladie inflammatoire chronique contrairement à l’alopécie générale qui est une pathologie.
Dans un premier temps, elle provoque un épaississement et un rougissement de la peau au niveau de la ligne fronto-temporale du cuir chevelu. Puis, l’inflammation se transforme progressivement en alopécie cicatricielle*.
Dans la majorité des cas, celle-ci finit par se stabiliser spontanément au bout de plusieurs années.
*Les alopécies cicatricielles sont caractérisées par une destruction définitive et irréversible des follicules pileux.
LES CAUSES DE L’ALOPÉCIE FRONTALE FIBROSANTE ?
Dans la plupart des cas, cette maladie est liée à un facteur hormonal, car elle touche très fréquemment les femmes qui sont en ménopause.
De plus, le facteur génétique y est certainement associé, l’alopécie frontale fibrosante apparait généralement chez plusieurs femmes d’une même famille.
Pour finir, le système immunitaire pourrait être un facteur clé dans l’apparition de cette maladie, de nombreux cas de personnes qui ont souffert d’une maladie qui affecte le système immunitaire ont développé l’alopécie frontale fibrosante par la suite.
LES DIFFÉRENTS SYMPTÔMES :